Dossier thématique : Les émeutes et leur répétition

samedi 1er juillet 2023
par  LieuxCommuns

Ce texte fait partie de la brochure n°28 :

Repenser l’Occident

Retours sur ce qui fait et défait la singularité occidentale (Mars 2024)

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Elle est intégralement téléchargeable dans la rubrique brochures



  • Depuis un demi-siècle, les « émeutes » en Occident se succèdent, s’étendent et s’intensifient. Toujours plus ou moins adossées à un évènement surinterprété à la lumière d’un « racisme », elles sont l’occasion d’explosions de violences, de saccages aveugles, de pillages hystériques et de meurtres tus. La gauche et ses gauchismes y plaquent de manière irréelle une aspiration à la « justice sociale », comme ils confondent organiquement putsch et révolution, démagogie et démocratie, logomachie et pensée. Ces éruptions anomiques sont en réalité à la confluence de deux grandes régressions.
  • La première est le délabrement progressif des sociétés occidentales, dont la dynamique créatrice a été brisée par leurs propres dévastations de 1914 à 1945. Sans racines, identité ni projet, elles n’offrent plus à leur jeunesse qu’une consommation accrue, un divertissement perpétuel et un irénisme idéologisé. Leurs franges aisées contestataires, culpabilisées par une liberté et une opulence héritées des conquêtes ouvrières, surenchérissent aujourd’hui dans un millénarisme agressif. Leur radicalité croissante et leur convergence factice masquent l’absence totale de perspective politique derrière les fantasmes confus de retour à une pré-modernité d’avant la Faute.
  • La seconde est l’arrivée massive de populations extra-européennes, dont l’assimilation a été rendue quasiment impossible depuis des décennies par leur ressentiment issu de leur auto-déracinement couplé à un auto-dénigrement occidental. Entretenus dans leurs déterminismes culturels par la bien-pensance « multiculturelle » et victimaire tout en aspirant passionnément aux promesses du techno-consumérisme illimité, ces milieux croissants condensent toutes les contradictions, les infantilismes et les violences. Leurs incapacités multiples à accéder à une modernité elle-même épuisée nourrissent une haine sourde pour les sociétés qui en sont issues et ces « autres » qui les peuplent.
  • Ces insurrections sans buts, apparemment stériles et auto-destructrices, comme leurs cortèges de militants du chaos, ne peuvent qu’engendrer un ordre brutal traditionnel. C’est qu’ils sont, paradoxalement, des appels désespérés à un autoritarisme enfin indiscutable posant des limites et des certitudes. Il s’agit au fond d’en finir avec cet univers tissé d’incertitude et de doute, d’insupportables différences culturelles et de tristes bilans historiques ou familiaux, d’anéantir la responsabilité d’avoir à assumer ses choix et la société que l’on fait advenir.
  • Leur horizon étant la guerre perpétuelle, ces soulèvements ne peuvent que croître jusqu’à provoquer la formation d’un État arbitraire et cruel gérant ses troupeaux de communautés ethno-religieuses, retrouvant par là la forme impériale dont seul l’Occident s’était extrait. C’est pour cette raison que l’on retrouve, en toile de fond de ces razzias compulsives, le communautarisme, le racialisme, le sexisme et, bien sûr, l’islamisme, pour lesquels le wokisme, digne héritier des totalitarismes marxistes-léninistes, dissout tous les obstacles encore debout.

Puissent ces quelques textes nourrir le réveil de la majorité silencieuse et accompagner la possibilité d’une autre issue.



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