Ce texte fait partie de la brochure n°27 :
Pulsions d’empire
Poussées impériales dans les sociétés occidentales
Sommaire :
- Introduction — Ci-dessous...
- Quatrième de couverture — Ci-dessous...
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Quatrième de couverture
Il est dorénavant banal de constater que, partout, les apparences se fissurent, les certitudes s’effritent, les discours officiels vacillent. La somnolence routinière dans laquelle nous vivions en Occident depuis deux ou trois générations est troublée, secouée par l’irruption d’un monde inconnu à l’inquiétante étrangeté qui sourd comme une pulsion incoercible. C’est un chaos qui monte, qui s’étend, un dérèglement généralisé où tout ce qui nous était familier s’effrite entre nos doigts. Les choses jusqu’ici évidentes ne le seront plus jamais, l’absurde, le délirant ou le terrifiant deviennent quotidiens, l’amnésie et le déni sont incorporés en réflexes de survie. Le présent angoisse, l’avenir s’estompe et, selon la formule des dissidents des totalitarismes, on ne sait même plus de quoi le passé sera fait. L’hypothèse ici développée est que ce désordre s’inscrit dans une configuration millénaire que notre modernité n’avait que suspendue : l’univers impérial. Ce retour du monde de l’empire, si évident à l’échelle géopolitique où il prend diverses figures, opère également en Occident : c’est l’établissement d’un État a-national, arbitraire et surplombant, de communautés ethnico-religieuses en confrontation permanente, de populations émiettées, exploitées et interchangeables. Monde de violences où les règles et le droit sont mouvants et différenciés, où les multiples racismes s’entrelacent sous le règne d’idéologies omniprésentes rendant indiscernables savoirs et croyances, dans une mer d’opportunisme et de corruption systématiques. Les textes ici rassemblés cherchent à cerner ces transformations, dans les récents soubresauts de notre époque et sur diverses thématiques, faisant exploser les clivages modernes : Ainsi le mouvement des gilets jaunes n’est pas pensable avec les catégories du capitalisme, de luttes sociales ou de révolution ; l’écologie politique contemporaine dessine une planète dominée par une idéologie proto-totalitaire à la fois pacifiante et disciplinaire se réclamant de règles « naturelles » ; les dernières élections présidentielles ont congédié toutes les catégories de gauche, de droite ou de centre, et les références à la nation ou à l’internationalisme sont immanquablement biaisées ; le « wokisme » et l’obscurantisme s’imposent partout dissolvant les individus, les classes sociales ou l’habeas corpus dans des appartenances tribales, raciales, religieuses ou sexuelles. |
Introduction
Près de cinq ans après la parution de L’horizon impérial, sociétés chaotiques et logiques d’empire , cette brochure en reprend la thèse pour la mettre à l’épreuve. Chacun des textes rassemblés ici cherche à confronter cette grille d’analyse « impériale » à différents éléments de réalité, croyant déceler dans chaque objet étudié cette « pulsion d’empire » qui semble sourdre de notre réalité.
Le premier document, « Le voyage vers l’empire a déjà commencé », est la transcription d’une émission de radio. Il récapitule, l’essentiel de l’hypothèse impériale, de ses domaines d’application et des interrogations qu’elle suscite.
« Les gilets jaunes face à l’empire » est une intervention publique qui cherchait à faire le bilan de cet extraordinaire « mouvement social », dont le ressort pourrait bien être une opposition intuitive, en même temps qu’un essai d’adaptation, aux évolutions impériales historiques de nos sociétés.
L’entretien « Tous les totalitarismes prétendent se fonder sur les Lois de la nature » s’applique à l’écologie politique contemporaine, domaine aussi vital que confus, qui paraît contenir tous les composants idéologiques qui lui permettrait de jouer un rôle central dans la formation d’une idéologie mondialiste et coercitive.
Concernant la sphère électorale, le tract « Élections 2022 : le règne oligarchique » propose une lecture du paysage politique qui distingue un parti-État surplombant, des prétendants opportunistes et autoritaires et un peuple en voie de dislocation, livré à toutes les déprédations.
L’avant-garde impériale de cette métamorphose est analysée dans l’article « Wokisme et obscurantisme : articulations et complémentarités », qui voit les libertés occidentales retournées contre elles-mêmes par l’alliance de forces intérieures et extérieures.
Enfin, le lecteur nous pardonnera d’avoir placé en fin de brochure l’interview « La paix sociale sexuelle est achetée au prix du silence… », texte certainement le plus violent que nous ayons jamais produit, mais l’effritement de la modernité n’est pas une abstraction, comme chacun s’en aperçoit, certes à des rythmes différents.
Lieux Communs – novembre 2022
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