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8. Processus de chariatisation du droit formel
a. Des pans entiers de législation islamiste s’insinuent sans cesse par le simple effet de création de situations inextricables dans le cadre d’une conquête populationniste [1].
La possibilité d’utiliser des procédés d’adoption musulmane incontrôlable pour faire venir “légalement” des enfants au nom du “regroupement des familles” montre la force d’une tendance systématique à tourner toute mesure restrictive précise (comme la Kafala au Maroc).
La multiplication des “meurtres d’honneur” dans des familles turques et kurdes en Allemagne ou aux Pays-Bas place la justice devant des abîmes d’“incompréhension”.
La polygamie est également bel et bien instaurée en France, avec les dilemmes juridiques insolubles pour l’héritage selon les règles occidentales. Ce n’est plus qu’une question de temps pour que l’on voie s’institutionnaliser des tribunaux islamiques gérant ces affaires... La Grande-Bretagne a déjà accordé officiellement cette logique de droits séparés, ce qui a produit des revendications nouvelles, car il y a toujours d’autres exigences en embuscade !
L’évolution du traitement judiciaire du viol par des musulmans et de la législation sur le mariage avec des enfants ne sont que des illustrations, les plus frappants et les plus indéfendables, de cette tendance.
b. L’accusation d’“islamophobie”, véritable fatwa moderne, est devenue en quelques années la tarte à la crème de la propagande salafiste, relayée par les “anti-racistes” oniriques qui l’ont puissamment aidée à se former [2]. Le prétendu “Collectif contre l’Islamophobie en France” [3] est habilité à faire des signalements pour déclencher l’action de la Justice. Il s’agit là d’une véritable officine d’inquisition musulmane dirigée contre les Occidentaux, qui bénéficie d’une complaisance infinie des nébuleuses multiculturalistes et gauchistes et de moyens financiers considérables. La manière respectueuse dont la justice traite cette accusation délirante fait le lit d’un processus de chariatisation du droit, même quand la plainte est finalement déboutée devant le tribunal. Le simple fait de pouvoir lancer un harcèlement judiciaire dans ces conditions a valeur de coup de force [4]. Toute analyse globale de l’islam et de ses trajectoires est interdite et qualifiée de “haine”. Le but est de faire entrer ce pensée-crime dans la juridiction pénale.
L’accusation d’“islamophobie” s’attire la sympathie enthousiaste de tous les héritiers du stalino-gauchisme puisqu’elle est bâtie sur le modèle de l’ancienne accusation d’“anticommunisme primaire”. Celle-ci fait rire aujourd’hui, mais elle réduisait au silence les journalistes français jusque dans les années 1970, tandis que dans l’Est lointain de l’Europe, elle menait en hôpital psychiatrique ou en camp de travail, sous prétexte de comportement “asocial”.
Presque personne n’ose formuler cette évidence que des mots comme “islamophobe” ou “koufar” sont des termes génocidaires : leur usage désinvolte par des récitants du rap, notamment, sert à renforcer l’atmosphère diffuse de terreur islamiste en encourageant les esprits assoiffés de sang à passer à l’acte tout en se posant en victime. Les tribunaux tendent de plus en plus, au nom du moindre mal apparent, à prendre les devants en se montrant a priori ombrageux contre les cibles de ces qualificatifs parfaitement insultants : ces accusés doivent de plus en plus faire la preuve de leur innocence, critère imparable de tout procès en sorcellerie.
9. Entrisme prioritaire des musulmans :
La “discrimination positive” est de plus en plus active dans les Grandes Écoles, notamment à l’École Nationale d’Administration, mais sans le dire trop ouvertement. Cette priorité tendancielle accordée aux musulmans, dont la présence est si récente dans la société française [5], les conforte superbement dans leur exigence de supériorité statutaire. L’escamotage de la dimension de culture générale, où tant de musulmans sont si délibérément déficients, annonce un profil de “décideurs” étrangement manchots. Comment l’esprit de service public pourrait-il les inspirer ? On n’escamote pas sans conséquences les dimensions de culture générale qui correspondent à une société industrielle complexe. Seuls les néo-libéraux et les marxistes peuvent considérer que les individus sont des pions interchangeables, pour n’importe quelle fonction.
Il ne s’agit pas seulement d’emplois de “haut niveau” : la multiplication de la préférence musulmane pour divers emplois à la RATP, et à la SNCF, notamment chez les conducteurs, a eu pour effet l’éviction progressive de femmes conductrices, dont les nouveaux venus n’acceptaient pas la présence... Et ceux-ci ont exigé de pratiquer le ramadan, malgré la responsabilité qu’impliquerait leur fonction vis-à-vis des passagers... Comme les complaisances ne sont pas la spécialité des seuls élus locaux, un syndicat “gauchiste” s’est empressé d’excuser le comportement de ses nouveaux clients [6].
10. Imposer les contraintes de l’islam dans toute la vie sociale
La loi El Khomri que les stalino-gauchistes ont vomi pendant des mois, alors qu’elle perdait tout le contenu qu’ils disaient redouter (même la prétendue “inversion des normes” qui leur servait de chiffon rouge figurait déjà dans une loi de 2008), contient un discret article susceptible d’imposer la présence ouverte de l’islam dans toutes les entreprises. Il suffira d’activer cette mesure qui n’a soulevé presque aucune protestation, occultée qu’elle était par la primaire de rue contre le PS, que menaient les stalino-gauchistes et les petits soldats de la radicalité creuse au printemps 2016. Cette mesure fait disparaître la possibilité de résistance légale qui avait permit à la crèche Baby-Loup de se défendre contre la mauvaise foi d’une employée. Il est remarquable que, malgré sa victoire en justice, cette crèche ait dû changer de ville pour survivre, et avec difficulté. Là encore, une charia de fait s’est imposée, et tout se met en place pour amplifier ce mécanisme.
Les guerres d’usure menées dans les entreprises pour obtenir des aménagements incessants pour le ramadan et les heures de prière relèvent évidemment de la même logique.
11. Détruire la dimension structurante de l’État :
Les attaques contre les postiers, les pompiers, etc., et les agressions contre les personnels médicaux, infirmiers ou médecins, dans les hôpitaux ou en dehors, sont devenues une routine dans les quartiers perdus par la République : en prenant pour cible la dimension structurante de l’État et non sa dimension répressive (confusion systématiquement invoquée par les stalino-gauchistes pour excuser cette guérilla anti-institutionnelle), cette orientation stratégique spontanée mène à la désintégration complète des liens sociaux. Là encore, il est frappant d’observer la convergence fondamentale entre prédateurs et marxistes, incapables d’imaginer qu’un État ne se réduit pas à un pur appareil de coercition (réduction que les régimes totalitaires, particulièrement soviétiques, ont toujours eu à cœur de réaliser !). Ce comportement de tiers-mondisation militante permet ensuite de se poser en victime abandonnée et de réclamer des subsides supplémentaires.
12. L’attentat comme meurtre rituel
La méthode de l’égorgement de victimes désarmées n’est pas une simple technique de terreur (cf le Père Hamel de St-Étienne du Rouvray, dans la banlieue de Rouen, et Jessica Schneider, la femme du couple de fonctionnaires de police assassinés à Magnanville en 2016). Comment ne pas y voir l’inversion du sacrifice du mouton, rétabli pour des humains, dans une “déconstruction” provocatrice de la substitution symbolique d’Isaac par un bélier ? Quand on a quelque idée de la fonction traumatique que représente l’égorgement public des moutons à l’Aïd el Kebir pour les enfants musulmans, on perçoit la sinistre pédagogie de la cruauté, véritable formatage qui prédispose à accueillir favorablement les attentats sanglants, dont les plus frappants sont précisément ceux qui se conforment à une allure de meurtre rituel.
Quelque histrion — ce type de parasite vindicatif peuple les allées de l’industrie culturelle — nous expliquera un jour que ces braves gars voulaient seulement faire rire à gorge ouverte...
Un meurtre impliquant un égorgement ou une décapitation est presque toujours identifiable comme un assassinat à connotation rituelle. Les autorités occidentales, et surtout les médias, se refusent à voir ce qu’ils ont sous les yeux, alors qu’il existe un folklore de ce type propre à chaque noyau djihadiste. Cela transparaît dans les vidéos de cruauté mises en ligne par les assassins de l’État islamique, partie visible d’un ensemble de comportements méthodiquement cultivés [7].
Bilan provisoire :
Tous ces aspects, et bien d’autres, ont pour effet de tisser un véritable archipel de la charia, par un mitage méthodique du territoire des républiques occidentales. Sa constitution est orientée vers l’expansion géographique permanente et son renforcement implacable... Plus ces aspects s’étendent et plus les musulmans inspirent la défiance.
Dans leur grande masse, et même quand ils se sont émancipés en leur for intérieur des hallucinations religieuses, les “musulmans” peinent encore infiniment à sortir de la prison de l’islam. Or, seule une désertion massive en réponse aux forfaits djihadistes et islamistes croissants serait convaincante. Ils savent, il est vrai, que la police mentale les désignerait aussitôt à la vindicte des soldats de l’islam !
L’islam traditionnel dispose pourtant d’un recours écrasant contre l’adoration de Mahomet et l’association de celui-ci à la divinité : l’accusation d’“associationnisme” est aussi puissante que l’excommunication dans le christianisme, mais les imams dits “modérés” se gardent soigneusement de l’utiliser. Ce régime d’omertà produit sur tout Occidental l’impression légitime que la majorité silencieuse musulmane compte toujours pour rien dans la détermination des orientations fondamentale de l’islam, religion exceptionnellement autoritaire que seules des minorités d’une brutalité à peine imaginable en Occident gouvernent.
Il est courant d’affirmer que les “musulmans” sont les premières victimes du terrorisme dans le monde, ce qui n’est pas faux, mais à condition d’être précis : l’islam en se faisant néo-islam est le premier tueur de musulmans, comme les régimes soviétiques furent les principaux tueurs de leurs partisans, socialistes et communistes, sans oublier les masses ouvrières et paysannes passées au hachoir à un point qu’aucun régime utilisant les méthodes capitalistes n’avait pratiqué contre ses propres ressortissants. En ce domaine, les régimes fascistes et nationaux-socialistes ne parvinrent jamais à concurrencer leur modèle : la majorité des victimes du fascisme et du nazisme se trouvaient à l’extérieur des pays dominés par ces régimes.
De toute façon, dans la vision néo-musulmane, comme dans le totalitarisme soviétique, on n’est jamais suffisamment partisan de l’idéologie meurtrière... Chacun est exposé à subir un procès en modérantisme inexcusable et l’islam traditionnel prépare terriblement bien à une telle insécurité existentielle : un musulman ne sait jamais où il en est dans le décompte de la dette insondable qui lui est attribuée vis-à-vis de son prophète ou de son Dieu (la différence nous indiffère, au fond). Le christianisme, avec l’invention du purgatoire et le rituel de la confession, avait au moins puissamment atténué au fil du temps la férocité sadique de son monothéisme.
II. Éléments de charia en cours de développement :
L’invasion des sociétés occidentales par de tels leviers de charia continuera, étant donnés l’aveuglement et l’orientation des oligarchies et des sbires de la contre-élite. Il faut donc s’attendre à voir se préciser notamment les éléments suivants :
1. Obliger les écoles privées à recevoir des “quotas” d’élèves musulmans (ainsi qu’en rêve l’économiste PS Piketty), quel que soit le niveau de ceux-ci, puisque c’est dans ces lieux qu’ont été sauvegardées des ressources d’enseignement encore solides qu’il convient de saborder. Le but est qu’il n’y ait plus aucune niche où échapper à la fureur musulmane latente, comme on le voit aussi avec les tentatives de répartition bureaucratique des “migrants” sur tout le territoire.
2. L’abolition de droit des cultures nationales se traduit par un interdit sur la définition même des cultures occidentales. Macron est allé au-devant de cette revendication en affirmant dans sa campagne électorale, de façon “performative” : “la culture française n’existe pas” [8], et en Allemagne, une sous-ministre vient de formuler une provocation analogue : la secrétaire d’État à la Migration, aux Réfugiés et à l’Intégration du gouvernement fédéral allemand, madame Aydan Özoğuz, également vice-présidente du Parti social-démocrate SPD, a contesté dans une contribution publiée par le Tagesspiegel le 14 mai 2017 l’existence d’une « culture allemande » et estime que la diversité constitue la force de la nation, tout en ajoutant que les étrangers n’ont pas pour vocation d’être assimilés [9].
3. Un des objectifs est de donner force de loi à l’interprétation de l’islam par les seuls partisans de l’islam, alors qu’aucun esprit lucide ne peut se contenter de ce qu’une religion dit d’elle-même ! Il s’agit d’interdire la moindre ombre de critique sur l’islam dans la République française, qui était, par excellence, la République de l’insolence. Cette ombre sinistre encourage inversement l’avalanche de plus en plus massive de détestation contre l’Occident et les Juifs, dispositif que la gauche fondamentale construit et conforte avec ardeur, en l’accompagnant d’une absolution systématique [10]. Il faut choisir, soit oser s’opposer définitivement à la surenchère illimitée de revendications et abolir les effets des démagogies, soit céder à chaque pas indéfiniment jusqu’à la capitulation finale. Le discours du type : “quiconque ne se convertit pas à l’islam fait preuve de haine pathologique envers l’islam” est au bout du chemin de la reddition, comme on le voit dans les quartiers les plus saturés d’islam, où les non-musulmans sont de plus en plus harcelés pour qu’ils se convertissent. Si quelqu’un osait arborer un slogan tel que : “l’islam, il ne passera pas par moi !”, il y serait traqué avec la dernière fureur.
4. Ce que signifie une prise du pouvoir local : le basculement peut être très rapide. Ainsi, à Oldham, dans la banlieue de Manchester, comme dans d’autres communes, il y a deux “maires” : Shadab Qumer et Jean Stretton. Le premier a un rôle de représentation, son rôle étant d’être un “ambassadeur pour Oldham” et de représenter la ville lors d’événements. Il dirige aussi les réunions du conseil municipal. Jean Stretton détient, elle, le pouvoir exécutif. Au début du mois d’août, le nouveau maire, musulman, a ouvert la séance du Conseil en faisant dire une prière de combat contre les Juifs et les Chrétiens (la Fatiha), avec la complicité pleine de componction des conseillers municipaux occidentaux, debout, tête baissée, ne comprenant pas le texte musulman ni la portée de la traduction partielle qui en était faite ! Ce “maire” entend que toute réunion du Conseil s’ouvre désormais par une prière musulmane...
5. L’instauration des “class actions” (“actions de groupe”) contre les “discriminations”, votée en première lecture par l’Assemblée nationale le 10 juin 2015 et encore en attente de lecture par le Sénat, entend légitimer les actions de groupe à prétexte “ethno-racial” en France. Les rapports entre individus deviendraient subordonnés aux rapports entre groupes “ethno-raciaux” (aux États-Unis, ce dispositif a déjà permis de nuire aux élèves d’origine asiatique, qui ont de trop bons résultats scolaires !). Cette ingénierie en cours de déploiement est destinée à instituer une communautarisation forcée, qui détruit radicalement les résultats de la nuit du 4 août 1789, lorsque furent abolis les privilèges de statut [11].
6. L’effet différentiel du contrôle de l’État sur les communautés en cours de cristallisation produit un contraste éclatant : les Occidentaux sont tenus par la loi et les mesures de police, tandis que des populations allogènes se soustraient de plus en plus à ce contrôle. Ce différentiel de l’action de l’État se maintient et s’aggrave au fil des ans. Les “élites” parviennent largement à dissuader les paroles et les actes des “Européens de souche”, qui se trouvent non seulement réduits à l’impuissance et au silence public, prélude à leur future condition de paria, mais de plus en plus suspects de d’arrière-pensées inavouables. Le passage d’un seuil décisif ne sera constaté qu’après coup, encore une fois pour dire qu’il est trop tard pour y remédier. Ainsi, un décret pris discrètement le 3 août 2017 et publié au journal officiel le 5 août, pour entrer en application le 6 août, aggrave les sanctions contre des propos “discriminatoires” ou “racistes” même tenus en privé. Comment vérifie-t-on ? Un tel décret ouvre une voie illimitée à une industrie de la calomnie [12].
7. La transformation des prisons en foyers de terreur irradiant l’ensemble de la société (à la manière d’un goulag)
La proportion de détenus “musulmans” dans les prisons, malgré l’immense indulgence et l’atténuation particulière des peines dont ils bénéficient, est telle qu’elle a permis en divers établissements carcéraux une véritable charia interne, situation que les idéologues stalino-gauchistes considèrent avec gourmandise : il leur suffira bientôt d’envoyer derrière les barreaux, même pour de courtes peines, leurs opposants politiques pour être rapidement débarrassés de ces gêneurs, dont s’occuperont les candidats égorgeurs. Divers “suicides” étranges sont déjà répertoriés, dont les instances européennes auraient aimé vérifier les conditions, en vain. La condamnation à l’incarcération pour raison politique d’un ancien policier, radié dans des conditions effarantes, l’a conduit à s’exiler à l’étranger. Ce levier est donc bel et bien activé [13].
8. L’annulation en Europe de l’abolition de l’esclavage est une revendication de tous les salafistes, pour lesquels cette abolition constitue un blasphème particulièrement grave. Elle avait valu à Atatürk une fatwa des autorités de La Mecque en 1918... L’extension qualitative d’une discrimination positive (lire en fait “préférence musulmane”) pourrait, avec des tours de passe-passe judicieux, se muer en une validation juridique d’attributs absolus de plus en plus inégaux, autorisant l’esclavage au profit exclusif des musulmans. Il ne manquerait à un tel dispositif qu’une étiquette médiatiquement présentable. Le gauchisme culturel excelle dans ce domaine [14].
Les cas d’immunité de gangs pakistanais en Grande-Bretagne, que ce soit dans leurs activités de hold-up ou de gestion d’un cheptel de femmes et d’enfants ouvertement forcés à la prostitution, avec la protection des “Anciens” de la communauté musulmane, montre que le spectre de la réapparition de l’esclavage en Europe est déjà là, la peur d’être taxé de “raciste” suffisant à tétaniser les policiers.
En Italie, la coopération ouverte de mafias traditionnelles avec des mafias ouest-africaines, débarquées dans la foulée du tsunami migratoire, est un avatar récent et significatif d’une convergence fonctionnelle tout à fait symptomatique des logiques oligarchiques. Non seulement la moitié des prostituées dans ce pays seraient aujourd’hui d’origine africaine (et asservies par la pègre de même origine), mais un racket est imposé à de nombreux travailleurs africains, contraints de travailler pour des salaires symboliques dans les cultures maraîchères par exemple. Ces deux réalités d’asservissement sont donc déjà actives et proliférantes. L’égalitarisme selon le stalino-gauchisme exigerait que ce sort en vienne rapidement à être partagé par des Italiens de souche...
III. Quand la “gestion de crise” se substitue à toute politique
Il est fondamental de comprendre que la nature des stratégies d’État mises en œuvre depuis plus de dix ans dans les pays d’Europe occidentale suivent les lignes de force d’une “gestion de crise”, où le levier médiatique, loin d’être improvisé, joue un rôle central. Ce type de stratégie imaginé pour mieux conjurer les catastrophes technologiques ne sert finalement aux autorités en place qu’à obtenir une immunité politique une fois la catastrophe survenue. Il a été nourri par un important corpus de travaux de “cyndinique” (“étude du risque”) depuis les catastrophes industrielles chimiques à Bhopal en Inde ou à San Juan au Mexique et nucléaires à Tchernobyl en Union soviétique, etc.
Le principe consiste à escamoter la question des responsabilités grâce à l’action majeure des médias qui reçoivent pour mission de concentrer momentanément l’attention publique sur le détail des problèmes et les poignants drames personnels qui ont surgi d’un coup et se prolongent par une cascade de désastres. Il ne faut surtout pas tenter de rassurer à tout prix sous peine de perdre toute crédibilité. La grammaire de la pieuvre médiatique utilise des procédés macroscopiques de plusieurs types. Le premier en est l’occultation : tout à coup, l’ensemble des chaînes d’“information” ne traitent plus que d’un seul sujet qui éclipse tous les autres, et selon un ordre uniforme des nouvelles. Le second procédé est le “reset” : une nouvelle ayant monopolisé toute l’attention des médias pendant deux ou trois jours, on considère que tous les compteurs sur tous les sujets ont été remis à zéro et les médias passent à tout autre chose. La société médiatique n’est pas une “société du spectacle” mais une société de l’oubli. Sa fonction est de filtrer les sujets autorisés à entrer dans la sphère du discours public.
Une telle “gestion de crise” survient donc non pour éviter la catastrophe, mais quand il est déjà trop tard. Son objectif est de mettre en scène l’accompagnement compassionnel à perte de vue, en distillant l’idée que le désastre a pris de telles dimensions qu’il faut le considérer comme l’équivalent d’une “catastrophe naturelle”, par essence sans responsable défini. Dans le cas des attentats, il s’agit de dénoncer abstraitement ’la’ violence, pour confondre tueurs et victimes et diluer la responsabilité sur ’tous’, c’est-à-dire en fait sur les victimes. Dans le cas des attentats islamistes, celles-ci sont même conviées à quémander la paix et la concorde ! Le dolorisme abstrait est le seul langage admis (pas question de s’attarder sur les mutilations irréversibles des blessés par exemple).
Une telle opération bien menée permet de laisser intactes les causes et les conditions qui ont permis la catastrophe, qui peut dès lors se répéter sans trop de conséquences politiques immédiates, même si la réitération du processus implique une usure et un délabrement irréversibles : l’essentiel est que ces dispositifs s’usent moins vite que la situation concrète. C’est la raison pour laquelle ce type de stratégie diffuse une atmosphère particulièrement lugubre.
La gestion officielle des attentats et de l’invasion migratoire en Europe est alignée sur cette ingénierie “moderne”. L’état de catastrophe doit passer pour la nouvelle normalité, à condition de faire prévaloir à chaque fois le discours qu’il faut de toute façon s’y habituer et que l’inertie et la passivité permettraient le moindre mal. C’est une pédagogie de la résignation impérative.
Pour ceux qui ne se laissent pas convaincre, il reste les moyens judiciaires. La puissance de frappe des États modernes peut à tout moment se faire exécutrice testamentaire de dimensions totalitaires prêtes à refaire surface en cas de besoin : ces méthodes sont simplement tenues en réserve et pratiquées de façon routinière par la culture de la gauche fondamentale. Nous sommes dans la situation de dissidents luttant contre des régimes qui savent parfaitement recourir aux méthodes soviétiques pour déguiser leurs faillites et surtout interdire de tenir un discours analytique à leur propos. Ce type de catastrophe doit passer pour le meilleur des mondes possibles...
Paris, le 30 août 2017
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