À l’internaute : conseils techniques

Configurer sa navigation pour utiliser internet avec un minimum de prudence — [Version 7.5]
mercredi 29 mai 2024
par  LieuxCommuns

Sur cette page unique de la rubrique, quelques remarques rapides, réflexions, conseils et réflexes à propos de l’outil « Internet » tel que nous l’utilisons, et ce que nous estimons être des lieux communs sur le sujet.

Certaines parties étant plus techniques, elles seront régulièrement vérifiées, corrigées et susceptibles d’évoluer, notamment par vos remarques bienvenues.

Date de création : juin 2013 — MàJ : juillet 2024 : Corrections mineures.

L’informatique est un simple outil pour la plupart d’entre nous. Mais il requiert un certain nombre de précautions pour être utilisé, trop souvent méconnues.

Ici comme partout, il n’existe pas de sécurité absolue. Comme on met un anti-vol à son vélo ou on se brosse les dents, il faut acquérir quelques réflexes devant un écran.

Sur cette page, il y a donc d’abord quelques considérations générales, souvent négligées, suivies de parties techniques qui peuvent se lire plus ou moins indépendamment les unes des autres ou crescendo.

Pour le lecteur trop pressé : le minimum du minimum

- Logiciels à jour et mots de passe

  • Tenir à jours ses logiciels, c’est s’éviter pas mal d’ennuis. Il suffit souvent de chercher dans une rubrique « Vérifier les mises à jour », mais cela peut-être aussi dans « À propos », « Home » ou « Aide »
  • Parallèlement, on complexifie, et on change à l’occasion, ses mots de passe…

- Bien choisir son navigateur

Firefox est le meilleur et le plus sûr des navigateurs.

- Éviter les GAFAM

  • Essayer d’éviter au maximum Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft & Co.
  • D’abord en utilisant d’autres moteurs de recherche comme Startpage ou Qwant .
  • Ensuite en installant progressivement aux logiciels libres et sécurisés sur PC comme sur smartphone. Sur PC, en remplaçant par exemple Word par Libre Office, Outlook par Thunderbird , Mappy par Open Street Map , VLC pour les vidéos, etc. Sur smartphone, il est facile de télécharger F-Droid, épicerie bio pour remplacer unes à unes les applications intrusives du fabricant.

- Se protéger

Considérations générales

- L’enjeu d’internet dans nos vies

L’existence de notre site est loin d’impliquer notre assentiment quant à la technique dont il procède. De même, nous diffusons nos tracts et brochures en ayant conscience de ce que cela implique quant au fonctionnement de la société actuelle et de l’impact sur les ressources dites naturelles.
L’utilisation d’internet ne nous semble pas un progrès en soi, et ce pour plusieurs raisons. La première est que l’informatique généralisée déshumanise et bureaucratise tous les jours un peu plus notre quotidien. Il ne nous semble pas que la lecture ou l’écriture y gagnent en qualité, que la mémoire individuelle ou collective s’y renforce, que la confusion généralisée diminue, ou que cela améliore les relations entre les gens. C’est même exactement le contraire que nous constatons.
Aucune technique n’est neutre, elle est l’expression réflexive d’une société. Chacune émane, traduit, développe, induit et impose une série de comportements précis qui impliquent l’attitude et l’attention de l’utilisateur, ses réflexes, ses postures, sa pensée, sa personnalité tout au long de sa vie et, au-delà, participe pleinement à un façonnement profond de la société entière. Internet n’échappe pas à ce principe fondamental. Il en est même l’édifiante illustration.

La réflexion à ce propos devrait être une priorité pour quiconque se soucie du monde dans lequel il vit, de la direction prise par l’humanité et de la place qu’il y occupe. Les usages des réseaux électroniques devraient requérir une lucidité qui se fait extrêmement rare : ces quelques mots ne peuvent être plus qu’une incitation à une telle démarche.

Nous insisterons sur trois faits concrets qui vont à l’encontre de la béate idéologie technophile dans laquelle nous baignons. ]

- Internet consomme énormément

Ces techniques électroniques impliquent toute la chaîne industrielle planétaire et requièrent pour leur fabrication un grand nombre de composants provenant des sous-sols du monde entier (hydrocarbures, métaux, terres rares) difficilement réutilisables. Le fonctionnement lui-même des réseaux informatiques consomme à lui seul une quantité énorme d’électricité : une simple recherche sur internet équivaut à l’énergie dépensée par une ampoule électrique pendant une heure (exemples ici). Cette situation est radicalement incompatible avec les contraintes biophysiques de la planète et condamne, à terme, l’usage exponentiel de tous les outils informatiques auquel on assiste. S’il est devenu difficilement possible de s’en passer totalement, il nous semble important de travailler à une certaine mise à distance dans nos pratiques intimes et politiques.

- Internet est très fragile

À mesure que nos sociétés s’informatisent et s’accélèrent, les démarches politiques elles aussi se mettent à en dépendre. Même si les exemples de la Chine ou de l’Iran montrent que la répression d’internet est loin d’être facile, il est tout de même aisé pour n’importe quel régime de restreindre drastiquement l’accès aux réseaux ou de fermer subitement toute une série de sites. Sans même parler des accidents plus ou moins prévisibles susceptibles d’interrompre totalement les connexions privées, qui transitent toutes par un nombre relativement restreint de câbles ou de stations d’émission. Ainsi, nous ne saurions trop vous conseiller de posséder, sur un format de papier standard car reproductible (A4), les textes qui vous semblent intéressants à faire circuler, y compris et surtout en prévision de troubles socio-politiques. Dans la même perspective, n’hésitez pas à « aspirer » notre site sur votre propre disque dur (il faut un peu de place…), par exemple à l’aide de ce logiciel.

- Internet implique le contrôle social

Ce n’est, ou cela ne devrait être, une découverte pour personne : les données qui transitent par les réseaux électroniques peuvent toujours être interceptées, que ce soit par les polices de renseignements, des entreprises, des patrons, des groupuscules ou des individus, et utilisées à n’importe quelle fin. Un simple exemple : l’hébergeur du présent site nous fournit un logiciel basique de mesure des fréquentations du site à même de nous donner automatiquement votre adresse IP (donc votre lieu de connexion), les pages vues (dans l’ordre) et les documents téléchargés, l’heure de l’accès, la durée et la régularité de la visite, la version précise du système d’exploitation de votre machine, celle de votre navigateur, la page qui vous a mené jusqu’ici, y compris le moteur de recherche employé et, en ce cas, la formulation de votre requête, ou encore le type de boîte mail utilisée… Nous n’en avons strictement rien à f…, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. (Cette démonstration est convaincante tout comme celle-ci [en], en anglais mais plus complète ou encore celle-là [en]…). Quant à la collecte de toutes ces données, l’outil #JeNeSuisPasUneData de Que Choisir ? est salutaire et à essayer impérativement. Enfin, le « Doxxing », la révélation de nos identités, est à la porté de strictement n’importe qui, cela s’appelle le ROSO...

- Ce qu’il est possible de faire

Il n’existe donc et ne peut exister strictement aucune garantie qu’une information, transitant sur ces machines (texte, donnée, recherche, mail, conversation, etc.) soit sécurisée. La seule solution véritablement efficace serait de se passer complètement de l’outil. À défaut, il faut y prévoir un minimum de discrétion.

Ce minimum consiste en quelques précautions élémentaires accessibles à n’importe qui. Largement méconnues, elles devraient pourtant nous sembler aussi banales que de poser un antivol sur son vélo, laver une pomme avant de la croquer ou se brosser les dents. D’ailleurs, elles en possèdent l’efficacité toute relative. Car soyons clairs : la sécurité informatique, tant individuelle que collective, est une chimère à tous les niveaux – c’est ce qu’ont montré les failles de construction Meltdown et Spectre des microprocesseurs révélées début 2018. Mais ce n’est pas parce que des bactéries résistantes aux antibiotiques existent qu’il faut arrêter de se laver les mains…
Pour les raisons évoquées plus haut, nous nous limitons à une utilisation basique du « web 1.0 », c’est-à-dire la consultation de sites et l’échange de mails (si le fatras des « réseaux électroniques (anti)sociaux » vous intéresse, vous pouvez aller voir ici ou ).
Tant que nous y sommes, nous glissons également ici ou là quelques considérations sur l’économie d’énergie, l’aisance de la navigation, les dimensions politiques du choix des logiciels et la qualité du matériel.

Ce que nous faisons de notre côté

- Respect du visiteur

Comme pas mal de sites, nous prenons quelques mesures minimales de respect de l’utilisateur et de sa confidentialité :

  • Notre site est évidemment exempt de toute publicité ; l’architecture du site est fixe (les pages ne changent pas d’adresse, sauf accident ou recyclage ponctuel) ; les statistiques sont publiques ; les commentaires ouverts ; la disponibilité des textes n’est pas influencée par leur fréquentation ; les liens sont graphiquement explicités et apparaissent à l’impression ; les liens externes ouvrant sur un nouvel onglet sont symbolisés par une petite flèche ; les adresses mail par une enveloppe ; nos comptes sont publics ; nos documents sous Licence Creative Commons ; etc. Bref nous essayons peu ou prou de nous conformer à quelques règles éthiques
  • Ensuite, nous n’utilisons pas de « cookies », qui sont autant de mouchards qui pistent le comportement de l’internaute. Tout au plus détectons-nous la langue habituelle de votre navigateur et la nature de votre engin, afin que le contenu du site vous apparaisse dans le bon idiome et sous la bonne forme.

- Confidentialité des visites

  • Notre site est en HTTPS, c’est-à-dire en accès chiffré : cela peut éventuellement poser des problèmes de certificat. Il vous est d’ailleurs possible de forcer votre navigateur pour tous les sites sur lesquels vous vous rendez (cf. infra).
  • Notre site est hébergé en .fr, gage de sécurité, et configuré de telle manière que votre adresse IP n’est pas enregistrée, ni lors de votre visite, ni lors d’une recherche ou d’une recommandation, ni pour l’écriture d’un commentaire. Cela fausse partiellement les statistiques (on ne peut pas véritablement identifier les visiteurs d’un jour à l’autre) et augmente les spams (on ne peut pas condamner une liste d’adresses), mais préserve votre discrétion.
  • Notre moteur de recherche est interne et n’envoie aucune requête à un algorithme extérieur : votre recherche n’est donc pas mémorisée. Il vous est d’ailleurs possible d’accéder directement à notre moteur de recherche depuis votre navigateur, sans passer par une grande (et mauvaise) compagnie : il suffit d’aller dans la fenêtre de recherche de votre navigateur (essentiellement Firefox) et de sélectionner « Lieux communs », comme vous sélectionneriez « Google » ou « Yahoo ! ».
  • Enfin, nous n’utilisons exclusivement que des logiciels libres : Debian, Php, Nginx, etc.

- Économies d’énergie

De la même manière, nous essayons de limiter au maximum la consommation électrique de notre site, notamment par l’interface noire et bleue qui devrait reposer les yeux et diminuer la consommation de votre écran. S’il est encore difficile de qualifier notre site de « Low-tech sites », nous essayons de nous conformer au minimum requis bien qu’un « internet frugal » soit une utopie oxymorique…

Niveau 1 : Les précautions minimales

- Mettre à jour ses logiciels et soigner ses mots de passe

  • Effectuer régulièrement les mises à jour comble les failles de sécurité. Il ne s’agit pas seulement de mettre à jour le système d’exploitation, mais (surtout sous Windows !) aussi les logiciels utilisés : il suffit de se balader dans les menus et de sélectionner un truc du genre « Vérifier les mises à jour » — cela peut-être aussi dans « À propos », « Home » ou « Aide », etc.
  • L’impératif de complexité, de renouvellement et de confidentialité des mots de passe est suffisamment connu pour devoir être rappelé.
    On peut trouver par exemple ici un petit logiciel qui teste leur solidité. Cela fait partie du b.a.-ba, mais c’est toujours utile de le rappeler.
  • On peut les faire enregistrer ses mots de passe par Firefox (cf infra) ou utiliser un gestionnaire de mots de passe comme KeePass sur PC , ou sur smartphone , sécurisé et très pratique mais dépendant de la machine, donc vulnérable. Noter de manière discrète tous ses codes sur du papier est un réflexe de bon sens.

- Utiliser le navigateur Firefox

  • Employer sur PC Firefox ou pour smartphone Fennec plutôt que Chrome ou Chromium (Google), Opéra (Golden Brick – chinois), Microsoft Edge (Microsoft), Safari (Apple), etc. est à la portée de n’importe qui (présentation ici). Il s’agit d’un logiciel parmi les plus pratiques, libre, permettant une réelle confidentialité et relative économie d’électricité. Quelques réglages de base sont intéressants à faire :
    • La chose mérite quelques minutes de configuration, dans Édition puis Paramètres, comme spécifier le refus de cookies tiers, la suppression des cookies à chaque fermeture, indiquer aux sites de ne pas pister la navigation et moduler la conservation de l’historique, supprimer l’affichage dans un nouvel onglet des pages les plus fréquentées ; etc. Firefox explique tout ici. Il existe quelques guides pédagogiques ici ou là [en].
    • Toujours sur Firefox, il existe quelques extensions indispensables qui agissent automatiquement et silencieusement une fois mises en place, et dont l’installation ne demande que trois clics et dix secondes :
      • Il y a d’abord uBlock Origin qui supprime purement et simplement les bannières de publicité, plus efficacement encore que Adblock Plus ou même Adblock Edge qui cèdent face aux pressions des annonceurs (voir sa présentation ici) ;
      • puis Https Everywhere qui fait automatiquement passer les sites visités en httpS, c’est-à-dire en mode relativement sécurisé comme actuellement sur notre site (inutile si Firefox est bien configuré) ;
      • Decentraleyes protège du pistage et accélère de nombreuses requêtes ;
      • et enfin Privacy Badger qui effectue un travail global de respect de la confidentialité de l’internaute.
      • (... d’autres sont décrite plus bas, dans la section « configurations logicielles »)
  • Pour les smartphones, il faut avant tout et impérativement télécharger F-Droid qui propose une banque très importante de logiciels libres. Cela peut se faire en évitant Google Play, en utilisant APK, banque d’application indépendante, ou directement sur sa page.
  • L’équivalent navigateur de Firefox y est Fennec, sur lequel on peut intégrer les extensions précédentes.

- Éviter les GAFAM sur PC

Il s’agit d’éviter de frayer de quelque manière que ce soit avec les grandes compagnies, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et leurs produits dérivés (Chrome, Bing, etc.), et ce pour des raisons politiques évidentes, mais aussi pour gagner en confidentialité. [Pour commander un livre par correspondance en évitant Amazon, voir ici ]

  • Ceux qui ont peur des « choses non-officielles » peuvent auparavant se rendre sur le site du gouvernement qui recommande l’usage généralisé des logiciels libres et en sélectionne les meilleurs : Socle interministériel des logiciels libres.
  • Concernant les moteurs de recherche, il est très facile d’utiliser Startpage , qui est à notre connaissance le plus confidentiel (utiliser la version « nuit » repose les yeux et diminue la consommation de l’écran). Duckduckgo ou à la limite Qwant sont eux aussi (presque) aussi performants que Google, Yahoo !, Bing, Live, Ask, AOL & Cie et qui peuvent servir de page d’accueil.
  • D’une manière générale, il est aisé d’utiliser des logiciels ou applications libres (et pas seulement gratuits !) plutôt que ceux issus des majors. Ils sont (souvent) plus efficaces, (souvent) plus pratiques et (toujours) plus sécurisés car dépourvus de mouchards ou de portes dérobées permettant à un tiers de s’introduire. C’est bien sûr le cas de Firefox mais on peut encore plus facilement utiliser :

- Éviter les GAFAM sur smartphone

La première chose à faire est de supprimer ou désactiver toutes les applications inutiles, même les plus insignifiantes, puis les plus intrusives qui définissent les proctophones : mouchards (géolocalisation), détecteurs des échanges écrits (Clavier Google…) ou oraux (Recherche Vocale…), mesure des déplacements (Podomètre, Google Maps…), un outil de transmission de mon état de santé (HiCare…), enregistreurs d’empreintes digitales, etc., et bien sûr le célèbre « Google Play Store » qui décide du droit de faire et de ne pas faire, de lire, d’écouter, de voir, etc.

Pour le reste, beaucoup de choses sont similaires aux PC (lire donc supra), mais pour le reste, tout commence par le téléchargement de F-Droid, banque très importante de logiciels libres permettant de remplacer des applications GAFAM. Il faut faire admettre à la machine que ce dépôt est sans danger et, à chaque installation d’une de ses nouvelles applications, la faire passer en mode « par défaut », et désactiver celle qui était pré-installée, voire la supprimer si c’est possible, dans « Paramètres » et « Applications » (la machine menacera à chaque fois mensongèrement d’un dysfonctionnement).
Plusieurs pages présentent les alternatives, comme Dégooglisez votre Android ! ou Libérez votre Android !, Les meilleures applications libres et éthiques pour Android en 2024 ou encore Dégoogliser votre téléphone Android, etc.

  • Par exemple, sans changer ses habitudes, il est facile d’installer :
    • Aurora Store qui remplace parfaitement le GoogleStore, de manière anonyme et en orientant vers un rapport de confidentialité de chaque application ;
    • Exodus->https://f-droid.org/en/packages/org...] fait cet excellent travail qui permet de lister pour chaue application, les traqueurs, mouchards et autorisations exigées (édifiant) ;
    • NetGuard qui permet très facilement d’interdire aux applications inamovibles de se connecter ;
    • LibreAV ou Hypatia permettent de scanner les applications à la recherche de malwares et remplcent les antivirus natifs.
  • Ensuite, on peut remplacer une-à-une les applications GAFAM :
    • Fossify Téléphone pour remplacer l’interface téléphone de la machine ;
    • OpenContacts pour enregistrer et protéger les numéros enregistrés numéros (pour un passage de relai avec l’appli précédente, il faudra les « exporter » puis les ré-importer) ;
    • Silence est une bonne application de messagerie universelle, qui crypte les messages pour un destinataire qui l’a également installée. « Signal », n’est dorénavant plus que réservé aux correspondants qui l’ont également et ne peut plus servir de messagerie de base. (Pour contourner le contrat que les développeurs ont passé avec Google, « Cloud François » a élaboré une version « libre », Langis (« Signal » à l’envers…). Le mieux est alors d’ajouter le dépôt sur F-Droid pour bénéficier des mises à jour – c’est quelques manipulations vraiment très simples). Signalons également des équivalents méconnus, l’application Wire, très conviviale, Element, Briar, Session ou encore la française Olvid.
    • Open Camera toute simple mais excellente
    • Galerie pour voir les photos ;
    • Gestionnaire de fichier ou Secure File Manager ;
    • Scanner sécurisé ;
    • OpenMultiMaps (ou OsmAnd ) en remplacement de Google Map ;
    • K9-Mail en remplacement de GoogleMail ;
    • Radio Droid
    • Antenna Pod, pour lire les podcasts ;
    • Etar un calendrier sans intrusions ;
    • etc., etc.

- Économiser l’énergie

Internet consomme énormément, il est facile de trouver quelques conseils de bon sens pour diminuer (un peu) ce monumental gaspillage, comme ici ou .

  • Le mode « sombre », par exemple, diminue la luminosité de l’écran, économisant un peu d’électricité et fatiguant moins les yeux et facile à configurer sur PC comme sur Smartphone.
  • l’extension Dark Reader assigne un thème sombre à chaque page consultée, selon des modalités qui se règlent facilement.
  • Print Friendly permet d’aménager un document Pdf (supprimer les images…) avant de l’imprimer.
  • Concernant l’impression, des polices de caractères comme Ecofont économise une bonne quantité d’encre.
  • Dans un autre registre, Carbonalyser vous informe de la consommation de votre navigation – pédagogique et efficace pour sortir de l’innocence numérique.
  • Enfin, l’extension OneTab permet de regrouper tous les onglets ouverts en une seule liste, allégeant le navigateur.

Niveau 2 : Configurations logicielles

- Configurer Firefox

Sur Firefox, il y a quantité de petites choses à faire pour limiter l’indiscrétion et l’insécurité numérique, en utilisant les conteneurs multicomptes et en installant d’autres extensions.

  • Les extensions qui informent ou demandent une configuration :
    • Privacy Settings est très important : il permet de configurer la sécurité de Firefox en quelques clics, évitant des procédures un peu laborieuses mais sans doute plus rigoureuses.
    • IP adress et Wappalyzer permettent de visualiser rapidement le serveur du site visité, ainsi que de connaître les programmes qu’il utilise ;
    • De manière un peu similaire, il peut être opportun de suivre en temps réel les principaux processus de traque et de suivi qu’implique la naviguation, par exemple avec cette excellente application de la CNIL, CookieViz. À noter que le même organisme a créé Droit au déréférencement avec les démarches à suivre.
    • Un peu plus délicats à utiliser, No script qui bloque les attaques contre les failles de sécurité, mais qu’il faut configurer, et,
    • De manière plus radicale, Request Policy effectue par défaut tout le travail précédent, mais exige une bonne configuration puisque ce sont les exceptions qu’il faut notifier… Idem avec uMatrix .

- Configurer le smartphone

Sur smartphone, il est possible d’aménager un peu la prison de Google, mais l’idéal est de l’éviter au maximum.

  • Plus important :
    • On peut remplacer « Google clavier » par AnySoftKeyBoard accompagné du pack de langue AnySoftKeyBoard : French à faire passer en application par défaut.
    • plutôt que « Skype » (donc Microsoft) ou « Whatsapp » (Facebook), Jitsi permet des visio-conférences, utilisable aussi sur un simple navigateur, ou Signal, déjà mentionné..
    • Red Moon permet une configuration « nocturne » sans capter la lumière ambiante.
    • les menus d’origine peuvent être supplantés avantageusement par OpenLauncher ou d’autres.
  • Une fois les applications d’origine remplacées, on peut les désinstaller ou les désactiver ou, à défaut, les brider en les empêchant de se connecter, par exemple.

- Assurer un minimum d’anonymat

On peut voir les informations divulguées par sa navigation sur Anonymat.org - Vos traces sur le Net (ou Privacy analyzer (en)), ainsi que le caractère unique, donc repérable du navigateur lui-même sur Am I unique ?, ou Cover yourstracks (en) ou encore Unique Machine (en).
À noter que plus le navigateur est discret, plus il est repérable puisqu’il sort du lot : lorsqu’on se promène dans la rue en portant un masque, personne ne vous reconnaît, mais tout le monde vous remarque…

  • * La navigation peut être rendue un peu plus anonyme facilement via :
    • User-Agent Switcher qui masque ses composantes techniques (système d’exploitation, navigateur et terminal) lors de la navigation à condition de bien le configurer ; ** Modify Header Value qui modifie quelques identifiants, ici encore à configurer ;
    • Change time zone
  • Mais surtout en se connectant via des proxys :
    • Startpage le propose automatiquement à chaque recherche, et certains sites en proposent également, comme proxyweb .
    • Certains petits programmes permettent de s’en servir facilement, comme Foxy proxy et on peut également changer les proxys, des relais par lesquels passe la connexion, ce qui permet de la « flouter » : il faut aller dans Édition>Préférences>Avancé>Réseau>Connexion et entrer les coordonnées d’un proxy pris sur un site gratuit, comme Proxies ou payant comme ProxyList . La connexion sera aussi (un peu)ralentie.
  • La méthode la plus rapide reste le célèbre réseau Tor sur PC , ou sur smartphone , très facile à utiliser (y compris simultanément d’un navigateur normal), mais qui ralentit un peu la connexion : il s’agit d’une sorte de brouilleur qui utilise d’autres adresses IP et donc garantit relativement l’anonymat. Très utilisé par les dissidents de tous les pays, on peut aussi en devenir un relais, c’est-à-dire accepter que son adresse IP serve aux autres utilisateurs.

- Des mails plus sécurisées

Outre le fait qu’il est indispensable de cloisonner ses boîtes mails (travail, loisir, politique, commerce, etc.), il est également possible d’ouvrir des comptes mail un peu moins vulnérables. Il y a plusieurs choses à prendre en compte, et qui ne se recoupent pas toujours : le lieu du serveur, son engagement politique, sa discrétion technique et son prix…

  • D’une manière générale, il vaut mieux investir des serveurs présents en France, pays où la législation est (encore et formellement) un peu moins laxiste que d’autres, par exemple OVH ou Gandi , mais le service est payant puisqu’il demande l’achat d’un nom de domaine (une dizaine d’euros par mois), contrairement à Sud-ouest.org , par exemple.
  • Par contre, on peut ouvrir des comptes sur des serveurs alternatifs comme FDN , Gitoyen , Grésille , Lautre , Autistici/Inventati, Toile Libre et certains proposent même de servir de fournisseur d’accès. Il y a également des comptes cryptés gratuits et commodes comme ProtonMail , Tutanota , Disroot ou Mailfence . Mais, évidemment, ils restent contraints par la loi… Et, là encore, un tel parti-pris peut éveiller l’attention… On évitera « Riseup », si prisé par les gauchistes, qui n’hésitera pas à supprimer votre boîte sans avertissement s’ils ne sont pas d’accord avec vos propos, et sur simple dénonciation… À noter qu’il est toujours possible de ne pas utiliser de messagerie cryptée tout en cryptant ses mails, notamment par Thunderbird (cf. infra), en utilisant Enigmail .
  • Enfin il est toujours plus prudent d’avoir plusieurs adresses mails (personnelle, professionnelle, militante) et chez des hébergeurs différents, tant du point de vue technique (un plantage et c’est tout votre courrier qui disparaît) pratique (ne pas s’emmêler les pinceaux) que politique.
  • Et utiliser une messagerie libre comme Thunderbird , simple à configurer, permet de sauvegarder tous ses mails sur son disque dur et surtout d’assurer la sécurité de la connexion. À noter qu’un ménage régulier et impitoyable des mails permet de substantielles économies d’énergie…

Niveau 3 : Approfondissements

- Anonymat

La meilleure manière de garantir l’anonymat est d’utiliser un réseau VPN, permettant de créer un réseau privé virtuel.
Certains sont gratuits, mais les meilleures demandent de dépenser quelques euros mensuels par mois pour s’assurer une connexion sécurisée. On trouvera quelques fournisseurs sérieux ici, dont Proton VPN par exemple. On notera que si l’on a un bon débit, on peut aisément utiliser Tor dans un circuit VPN.

- Quitter Windows et/ou Android

On ne saurait trop inciter à « passer » à un système d’exploitation privé (comme Windows ) à un autre dit « libre », qui échappe encore aux rets de la surveillance intégrée, comme les distributions Linux :

  • Ubuntu extrêmement simple d’utilisation, ou Xubuntu , sa variante pour ordinateurs anciens, ou encore Lubuntu , pour les presque ordinosaures (cf. plus bas) ;
  • ou encore Debian (et qui fait d’ailleurs fonctionner le serveur de notre site), ArchLinux, FreeBSD, etc. ou encore Qubes OS orienté confidentialité.
  • Tails quant à lui est un système d’exploitation portable spécialement conçu pour la discrétion sur internet, qui tient en une clef Usb amorçable.

Pour s’initier ou demander des conseils, on peut par exemple faire appel aux « Parrains Linux » ou à d’autres. Au pire, nous écrire…

Même chose concernant Android, même si c’est moins simple, apparemment.
Certains en parlent ici ou ici ou encore et ainsi qu’ici.

- Pour aller plus loin

Enfin, il existe des techniques plus sophistiquées, que l’on trouve dans les sites déjà cités comme Privacy tools mais aussi :

Remarques à propos du matériel

- Hérésies

Concernant le matériel à utiliser et compte tenu des quelques lignes d’introduction à cette page (notamment les ressources minières indispensables à la fabrication des machines), nous ne pouvons qu’aller à contre-courant d’à peu près tout ce qui se fait auprès du grand public.

- Réutiliser


Un ordinateur qui arrive « en bout de course » contient, la plupart du temps, une infrastructure (hardware) qui fonctionne parfaitement mais dont la puissance est seulement devenue insuffisante pour les logiciels récents, de plus en plus gourmands. Il suffit souvent de changer de système d’exploitation pour retrouver la totalité des usages qui en sont faits (hors fonctions spécialisées : vidéo, audio, programmation, etc.). Cf. supra.
Ainsi, les trois quarts du temps, un simple passage de Windows à une version adaptée de Linux permet de retrouver une machine neuve : Xubuntu en général ou Lubuntu, plus légère, Debian pour les plus calés. Cf. supra également.
Si l’ordinateur est « vraiment » âgé (i.e. plus de dix ans !), on parle d’« ordinosaure » : des distributions alternatives existent là encore, largement adaptées à des microprocesseurs très peu puissants, que l’on trouve ici ou , par exemple. Des gens se proposent de reconditionner de vieilles machines, comme ici, ou encore. Cela pourrait largement suffire aux quatre cinquièmes des internautes actuels…

- Trouver une occasion

Acheter un ordinateur d’occasion est tout à fait possible, et il semble que l’on trouve de bonnes occasions ici. Si le vendeur sait ce qu’il fait, le matériel assemblé peut avoir de meilleures performances que celui que l’on trouve dans le commerce, et pour moins cher. Il existe aussi beaucoup de passionnés bénévoles qui font ça très bien, à travers des boutiques ou des associations un peu partout, à condition de fureter, et qui cèdent la chose à un coût dérisoire. Il y a également le travail remarquable autour d’Emmaubuntu.

- Acheter neuf

Quitte à acheter une machine neuve autant prendre, comme pour tout, de la qualité, c’est-à-dire un objet robuste et qui dure puis que l’on puisse réutiliser, puis dont on puisse récupérer les composants pour assembler d’autres machines. Mais cela a, comme à l’accoutumée, un investissement financier non négligeable – qui peut cependant s’avérer moins élevé que d’avoir à renouveler son matériel tous les cinq ans… Dans tous les cas, on trouvera ici une très bonne séclection de « Bons et de mauvais vendeurs ».
Concernant les PC, que l’on nous permette ici de citer les marques Dell pour les machines, qui semble la moins contestable pour les machines, et Intel pour les microprocesseurs (à condition d’éviter de les acheter en grande surface…). Reste que des ordinateurs sont aujourd’hui en vente avec Linux déjà installé. Pour les geeks, il semble qu’il commence à exister des semblants d’alternatives officielles.
Concernant les smartphones, il y a sous l’angle « éthique » le Fairphone, avec des avis ici et certains vendent des machines déjà dégooglisées

D’une manière générale, si le support physique des machines n’évolue pas, ou leur recyclage à grande échelle, leur accès pour tous sera condamné à terme d’une manière ou d’une autre. Ces conseils deviendront des impératifs et l’usage de l’informatique devra se collectiviser, comme on le voit dans les contrées où son accès est restreint (notamment en Afrique de l’Ouest).

Pour se renseigner un peu plus


Commentaires

A l’internaute...
dimanche 3 avril 2016 à 15h35

Merci bien ! Très bons conseils moi qui n’y connaissais rien. C’est clair et pratique au moins, c’est pas trop compliqué, enfin je n’ai pas tout appliqué jusqu’au bout. Bravo parce qu’on en parle pas beaucoup, alors que ça change un peu les choses quand même, c’est pas courant. Et c’est cohérent, vous vous positionnez clairement sur Internet. Félicitations.

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